Abou Sangaré, acteur guinéen en pleine ascension, se dévoile dans cet entretien exclusif où il partage son expérience sur L’Histoire de Souleymane. Ce film, qui aborde des thèmes sensibles tels que l’immigration et la précarité des sans-papiers, fait résonner la voix de ceux souvent ignorés par la société. À travers son personnage, il puise dans son propre parcours, ajoutant une dimension authentique à ce long-métrage poignant. Découvrez son regard sur ce projet marquant et son rêve de devenir mécanicien poids lourds.
Qui est Abou Sangare, l’étoile montante du cinéma ?
Abou Sangare, un jeune acteur guinéen, se fait rapidement remarquer pour son talent et son authenticité. Bien qu’il fasse ses débuts devant la caméra avec L’Histoire de Souleymane, il possède une présence fascinante qui attire l’attention. À 23 ans, sa carrière prend un tournant significatif lors de sa collaboration avec le réalisateur Boris Lojkine dans ce film poignant. Abou n’est pas seulement un acteur ; son parcours de vie coloré et ses luttes personnelles enrichissent son jeu. Arrivé en France à 16 ans, il illustre parfaitement le défi des sous-dossiers de l’immigration.
Lors de l’entretien, Abou partage comment son expérience de vie alimente sa passion pour le cinéma. En tant que migrant sans papier, il fait face à des réalités difficiles. Cela transforme sa vision du monde et l’incite à vouloir apporter un changement, tant dans sa vie que dans le genre cinématographique. À travers son rôle, il espère exprimer les luttes des sans-papiers en France, créant un lien émotionnel fort avec le public tout en provoquant une réflexion nécessaire.
Comment s’est passée la rencontre avec le réalisateur Boris Lojkine ?
La première rencontre entre Abou Sangare et Boris Lojkine s’est déroulée dans un cadre inattendu. En 2017, alors qu’Abou était bénévole dans une association à Amiens, il apprend que le réalisateur recherche des acteurs. Dans ce casting, il impressionne Boris en racontant son expérience de vie authentiquement. Ce moment fort est défini par un échange où Boris l’interroge sur une situation difficile, ce qui lui permet d’explorer des émotions intenses. Le jeune acteur se souvient d’avoir pris le réalisateur par le col, représentant ainsi la réalité brutale de certains moments de sa vie.
Lors des essais, Abou a joué certaines scènes auprès d’autres acteurs. Ce travail d’équipe démontre sa capacité à s’intégrer dans un univers cinématographique, où l’énergie collective vise à retranscrire des émotions vraies et poignantes. Sa capacité à improviser et à adapter le texte à son vécu est immédiatement reconnue, posant les bases d’une collaboration fructueuse. C’est ce niveau de confiance et de partage qui permettra l’éclosion d’un magnifique projet cinématographique.
Quels défis a dû relever Abou en tant qu’acteur débutant ?
Le tournage de L’Histoire de Souleymane a présenté à Abou plusieurs défis uniques. Son parcours l’a conduit à travailler non seulement en tant qu’acteur, mais aussi à se plonger dans la réalité d’un livreur pour bien comprendre le métier de son personnage. Il se souvient avoir suivi un stage de quinze jours dans une société de livraison afin de rendre sa performance plus authentique. Ce processus d’immersion est devenu une étape clé dans son parcours. Il souligne à quel point il a appris non seulement sur le métier de livreur, mais également sur les relations humaines au travail, essentielles pour construire son personnage.
- Apprendre par la pratique : Suivre un véritable livreur pour appréhender les défis métier.
- Accepter l’imprévu : Naviguer dans des émotions intenses tout en restant authentique.
- Travailler en équipe : Collaborer avec d’autres acteurs non-professionnels pour enrichir le processus créatif.
- Intégration culturelle : Comprendre le contexte en France pour donner plus de profondeur à son jeu.
Comment Abou a-t-il adapté son jeu d’acteur aux exigences du film ?
L’adaptation à l’exigence du scénario a été vitale pour Abou. Le scénario comportait des moments d’improvisation, ce qui a permis à l’acteur de s’approprier son rôle. Ce mélange entre apprentissage du texte et liberté d’interprétation a facilité sa compréhension des enjeux. Afin d’obtenir une performance authentique, il a dû se concentrer sur les émotions et la réalité de son personnage. Cela nécessitait un travail sur lui-même et une exploration de ses propres émotions, ce qui n’est pas toujours facile pour un acteur débutant.
Il explique comment la répétition des scènes lui a permis de trouver le rythme idéal. Abou témoigne d’une confiance grandissante envers ses compétences d’acteur, tout en soulignant l’importance d’un travail préparatoire rigoureux. Cela a non seulement renforcé sa présence à l’écran, mais renforcé également sa détermination à rester fidèle aux vérités de sa propre quête.
Pourquoi est-ce important pour Abou Sangare de raconter l’histoire de Souleymane ?
Narrateur d’une réalité souvent méconnue, Abou Sangare s’investit avec passion pour faire ressortir la voix des sans-papiers à travers le personnage de Souleymane. L’objectif principal de ce film est de déranger les préjugés et de rappeler l’humanité partagée entre tous. Abou se sent profondément lié à cette mission, souhaitant montrer les luttes quotidiennes que vivent ceux qui se battent pour un avenir meilleur en France. Son choix de partager son propre vécu dans le film renforce cette volonté.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles ce film pourrait toucher le public :
- Une histoire authentique : La lutte de Souleymane est enracinée dans des vérités sociétales.
- Émouvoir le public : Créer un lien émotionnel entre le personnage et le spectateur.
- Engagement social : Prendre position sur des réalités difficiles de l’immigration.
- Amplifier des voix : Mettre en avant des histoires semblables à celle de Souleymane.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour Abou Sangare après ce projet ?
Après l’expérience enrichissante vécue sur L’Histoire de Souleymane, Abou Sangare envisage un avenir prometteur dans le monde du cinéma. Sa passion pour le métier d’acteur est indéniable, et il aspire à explorer davantage divers rôles et genres. Avec un engagement envers son rêve de devenir mécanicien poids lourds, il navigue entre ces deux passions. En attendant que sa situation migratoire se stabilise, un contrat en CDI en tant que mécanicien l’attend, démontrant ainsi sa polyvalence même en dehors du cinéma.
À l’avenir, Abou souhaite non seulement continuer à jouer au cinéma, mais également s’engager socialement à travers des projets qui mettent en valeur les récits de personnes ayant vécu des expériences similaires. Son engagement lui permettra de naviguer entre l’art et la réalité, rendant son parcours encore plus captivant. Pour suivre ses projets et ses actualités, Abou utilise désormais les réseaux sociaux comme moyen de communication, attirant ainsi un public qui partage ses préjugés et ses rêves.
Abou Sangaré, en tant que jeune acteur guinéen, se distingue par sa capacité à incarner son personnage dans L’Histoire de Souleymane. Son interprétation met en lumière des sujets qui touchent de nombreuses personnes, soulignant ainsi des réalités souvent ignorées. Avec une performance impressionnante et authentique, il réussit à engager le public, amenant chacun à réfléchir sur la condition des sans-papiers et les défis qu’ils affrontent au quotidien.
La rencontre entre Sangaré et le réalisateur Boris Lojkine témoigne d’une volonté commune de donner une voix à ceux qui en sont souvent privés. Le film, tout en étant une œuvre artistique, devient également un moyen de sensibilisation et d’échanges. Les récits partagés entre le réalisateur et Abou dépassent la simple narration ; ils recèlent une part de vérité qui touche l’âme humaine. Cette démarche ouverte et sincère permet au public d’entrer en résonance avec les émotions portées à l’écran, rendant L’Histoire de Souleymane d’autant plus percutante et mémorable.
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